Cette semaine, nous te faisons découvrir les spécificités du graphisme dans les jeux-vidéos. Alors accroche-toi, on va parler Artwork, cell-shading, sprites, 2D isométrique et Unity ! Mais ne t’inquiète pas, ça va bien se passer. Commençons par le balbutiement des jeux-vidéos : La 2D.

Le graphisme de jeux en 2D : le nerf de la guerre

Je vais t’étonner, notre première approche d’un jeu-vidéo est visuelle. Si on s’intéresse un minimum à un éditeur ou à un développeur, on peut trouver sur le net des explications des futurs concepts qu’ils proposeront à la vente. Mais revenons en arrière de quelques années. Nous alors découvrions un jeu-vidéo grâce à des jaquettes, des trailers, des artwork et des publicités !

La patte graphique d’un jeu le catégorise immédiatement. Elle est donc extrêmement importante, d’autant plus aujourd’hui où les technologies permettent à peu près toutes les folies visuelles.

Ainsi, on imagine pas le prochain Final fantasy avec des graphismes en cell-shading (comme par exemple l’excellent Borderlands), tout comme un Mario avec des images motion-capturées à l’outrance serait très déstabilisant. Alors débutant en graphisme, amateur de jeu-vidéo, ou quidam qui passe juste par là… Je te propose une entrée dans le merveilleux monde du lexique du graphisme vidéo-ludique !

Les graphisme de jeux : c’était mieux avant ?

A une époque reculée, les consoles de salon, portables ou ordinateurs ne pouvaient gérer énormément de sprites (images à l’écran). Il fallait alors faire simple et peu encombrant. La 2D fût alors la première représentation graphique d’un jeu à l’écran.

Le classique Pong en était le porte étendard avant de se faire voler la vedette. Des jeux offrant plus d’interactivité, et donc de fun, ont finalement pris sa place. Parmi ceux là on peut retrouver Mario Bros, Pac Man, mais aussi les merveilleux, ardus, addictifs Castlevania. Outre des graphismes en 2D hyper détaillés pour l’époque offraient un univers entier et complet.

Jeux en 2D

Ose me dire que c’est moche.
Castlevania – Dawn of sorrow – 2005

On suivait Simon Belmont, armé de son fouet qui descendait dans les tréfonds d’un manoir hanté. On y croisait toutes les créatures possibles et imaginable du folklore occidental (autant zombies que gorgones) pour déloger Dracula. Fortement influencé par les œuvres de Bram Stoker, auteur de Dracula, l’univers proposé par Konami était incroyablement (mort)vivant et cohérent.

Bien que la 2D utilisée soit alors encore extrêmement limitée, elle permettait un scrolling vertical et horizontal (le fait que l’écran suive le personnage) qui, tout comme le faisait Mario, permettait d’évoluer dans un monde, de le parcourir, d’y découvrir des secrets. L’immersion était alors totale. Surtout que la bande originale était incroyable.

A noter : La 2D a une petite sœur, la 2D isométrique qui consiste à garder deux dimensions d’image mais de pivoter l’angle de vue à 45° pour donner un effet de profondeur.

Les jeux en 2D, toujours au RDV

Si la 2D est souvent associée au Pixel Art , elle n’a pas moins sa place dans la culture « so 2000 ». Par exemple, sur steam, plateforme de téléchargement de jeux pour ordinateur, on peut trouver un grand nombre de jeux proposant de la 2D ou de la 2D isométrique.

C’est le cas d’Enter the Gungeon, empruntant cette dernière technologie couplée à du pixel art, ou encore Child of light, jeu indé racheté par Ubisoft avant sa sortie et Ori and the Blind Forest, racheté par Microsoft. Comme la 2D ne demande pas énormément de ressources graphiques pour calculer en temps réel les mouvements de l’environnement autour du personnage, les studio de développement peuvent donc passer du temps sur le fignolage d’un arrière plan travaillé et jouer sur les lumières.

Jeux en 2D

Excellent exemple de travail sur l’ambiance et la lumière Ori and the Blind Forest – 2014

Les jeux en 2D misent alors plus sur l’ambiance que sur l’implication du joueur dans son héros. C’est pour ça que ce type de graphisme est particulièrement apprécié dans les jeux indépendants, dans les jeux de gestion et les jeux techniques, type rail-shooter ou shooter. Autre genre également représenté en masse dans le monde de la 2D des Rogue-like où le principe même du jeu repose sur la mort d’un personnage pour qu’un autre, avec d’autres capacités par exemple, prenne sa relève et sache où les pièges l’attendent.

Ce type de jeu se rapproche également des Die’n’retry, nom à connotation anglaise mais qui a été inventé à l’introduction du type de jeu chez nous. Si tu cherche des exemples, ils ne sont pas plus loin que Super Meat Boy ou, comme on vient de l’évoquer, Enter the Gungeon !

Les jeux en 2D sont fait pour toi si :

– Tu es resté bloqué dans les années 80. Bonne chance à toi alors, parce que les années 90 vont être dures à vivre.
– Tu n’as pas une énorme boite de production derrière toi et que tu souhaite te familiariser avec le concept de sprites.
– Tu es un indépendant. Les indépendants adorent la 2D. Parce que ça revient à la mode, que c’est vintage et si on a bien apprit quelque chose des Hipsters c’est que le vintage, c’est cool.

Alors, convaincu par l’intérêt des jeux en 2D et leur petit côté retro, ou complètement passé à autre chose avec la beauté de certains jeux en 3D ?

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